(Février 2012) C’est marrant tout ca. La veille t’es chez toi, excitée mais tu prends le temps des derniers moments … Tu ne sais pas trop quel tour te jouent tes émotions. Sur quel pied danser ? En réalité tu t’interdis d’avoir peur, de douter, car c’est un sacré projet, il te tient tellement a cœur que tout ce que tu veux c’est ne pas le remettre en question. Que tout roule comme la trottinette de ton enfance. Celle-là même que tu as eu du mal a quitter, mais que contraint par la société ? par Toi-même ? Un mixe, ben t’as rangé dans le garage, préférant allumer ton ordinateur afin de trier de manière ordonnée et logique tes dossiers qui retracent ton identité, ceux que tu dois amener dans ta valise, classés dans le finder « vie d’adulte » … Nostalgie ? Non. Non car si tu n’avais pas ton age tu n’aurais pas ta liberté et tu ne partirais pas a l’autre bout du monde avec des ailes et un bagage. En realité tu n’as pas peur. Mais tu sais ce que tu quittes, pour simplement ce que tu imagines. En gros pour ne pas savoir vraiment ce que tu trouveras. Bien sur ca ne peut pas etre désagréable. Tu pars en doudoune pi tu sors ton maillot en arrivant pour te faire appeler doudou. Mais a vrai dire est-ce que c’est ca le plus important ? Tu t’es forgée toute ta vie en fonction de tes rencontres et des gens qui t’entourent. Tu as connu les même depuis ton enfance pour la plupart. Tout ca n’a fait que croitre. Jamais de perte. Dumoins rien de significatif. Premiere chose : ta famille, soudée, aimante, avenante, protectrice, murissante, dont avec chacune personne tu crées un lien particulier, exclusif… deuxieme chose : tes amis, ta deuxieme famille, mêmes critères. Mais y’a une troisieme chose, qui compte au final autant que les autres sans même que tu t’en sois rendu compte, alors même que tu « n’en voulais pas » sois-disant, qui est arrivée tellement vite, apres le reste de manière chronologique, mais qui prends tellement de place, qui a fait l’objet d’un choix devant etre rapide et certain. Mais qui t’as semblé tellement naturel. Cette chose même qui te fais decoler. « Love love love ». Cette facon de mettre du terreau dans un pot de fleur qui germe a peine. Pour la bonne cause ? tu es de tte manière persuadée que oui avant de partir, parceque en un sens, ben c’est lui tes ailes. C’est pour lui que tu remets rien en question. C’est pour lui que t’as pas peur. C’est pour lui que tu prends ton bagage et t’accroches aux ailes. Pi du coup, ben c’est pour toi, car egoistement tu penses a ce que tu as envie de vivre, TOI, quoiqu’en pensent les autres. Tu defends cette volonté depuis que tu l’as décidée, ce désir, coute que coute, quitte a parfois etre desagreables avec tes proches qui doutent, du fait qu’ils t’aiment et s’inquietent pour toi. Tu leur en veux pas, mais tu ne veux pas de bâton dans tes roues de trottinette ! Car bien souvent elle continue de te pousser, toi qu’as envie de foncer ! de tracer ta route comme tu l’imagines justement ! même si tomber de haut est un risque a prendre. Bien sur cette route tu veux pas la tracer seule, tu sais que ceux que tu aimes ils restent la. Vous restez soudés.
Tu traverses l’océan, cette immensité qui peut gober comme elle le veut n’importe quoi, n’importe qui. Mais tu crois en la vie, tu es pleine d’élan et de fougue. Alors elle t’impressionne c’est sur, mais t’as confiance en elle et tu es persuadée qu’elle sera clemente et qu’elle le laissera venir a toi, avec le tps qu’il faut, qui te semble une petite éternité certe, qui te fais souffrir en un sens, mais que tu/vous bravez depuis des semaines, des mois même, et qui fait s’accrocher encore plus. C’est comme qui dirait un mal pour un bien. Tu remercies ce temps qui t’as permis de voir tes proches plus longtemps, de profiter un brin de plus de la vie que tu aimes, de TA vie que tu connais si bien, tn train train qui au final ne t’en semble pas tellement un. Et en même temps tu le déteste ce temps, parceque c’est con mais il est passé tellement vite ! Et toi en plus tu as voulu le vivre a 200 pourcents, pour faire le plus de choses avec tes proches avant de partir, et voir le plus possible tout le monde. Pi faut l’avouer, aussi t’as voulu faire en sorte de l’accélérer car plus vite il passe, plus vite IL est la.
En tout cas, maintenant t’y es. Florissante, exaltante, chaleureuse. Martinique. Pi après c’est lui qui est la. Florissant, exaltant, chaleureux. Et a ce moment la tu sais mm plus ce que tu imaginais, tu sais mm plus si t’imaginais vmt qq chose, parce que tout semble plus simple.
Et le temps passe, et la martinique c’est tjs aussi agreable, et les rencontres tjs formidables, et en vérité tout s’y passe bien, comme sur les roulettes de ta trottinette. Tu dessines ta vie. Crée ton propre « chez-d’œuvre ». Florissant, exaltant, chaleureux. Tu t’appuies sur ce que tu as déjà vécu d’agréable, qui fait ce que tu es aujourd’hui, pour l’exploiter et avancer pour toi. Biensur tu ne mets jamais de coté ceux qui t’ont forgé. Toujours la, avec toi, dans ta tete. Tu as hate de les retrouver, ils te manquent, mais la distance est diminuée grace a ce monde tant critiqué de technologie et de consommation. Ben fuck, toi tu remercies tout ca en un sens, faut pas etre hypocrite !
(avril 2012) Les projets se concrétisent, ou pas, se transforment, mais tu en montes plein. Ta vie est tjs aussi remplie. Tu n’aimes pas le vide en fait. Tu n’as jamais aimé ca. N’empêche que t’as appris quelques chose sur votre bateau. te poser. Ne rien faire. etre la, juste la. Avec toi-même, avec lui. Merci car tu ne savais pas faire avant. Rester seule avec toi-même c’etait ennuyeux. En l’aimant cette petite blonde, il lui apprends a s’aimer.
Bon c’est sur, la martinique, c’est florissant, c’est exaltant, c’est chaleureux, mais y’a autre chose ailleurs. Se poser avec sois-même certe, mais se reposer sur ses lorier, ca non. Alors a deux, ben le but c’est le voyage, la rencontre, la découverte. A venir ? la dominique, les iles grenadines, les iles vierges, pi un peu plus tard l’amerique du sud… enfin bn ca c’est dans un ptit moment. Pour l’instant tout ca se finance. Prendre les choses comme elles viennent. Pas de pression. Homme de ta vie ? Oui ou Non ? En verité rien a faire. Pas ca l’important. Pour l’instant tant a prendre et a apprendre de lui, de vous, de toi-même. Apprendre avec lui. Tu te sens pleine, toi qui n’aime pas le vide. Force des sentiments, ca t’en est certaine. Bon ce que tu sais aussi, c’est que tu moisiras pas ici, car martinique magnifique, mais martinique fatidique : des gens vont et viennent. Tu fais parti de ceux la. Exaltant, mais un temps. Quand viendra le moment, juin 2013, il reprendra le vent, pi toi tes ailes, pi comme vous l’avez deja fait, vs vs rejoindrez dans un nouveau cocon. Pour l’insant qd vs vs séparez 9 jours c’est déjà douloureux, alors encore a apprendre … Rien n’est jamais acquis.
Mais en otobre, tu veux rentrer un peu. Parce que oui tu l’aimes, mais eux tout autant.
Clairette de Die la Petillante